1) Comment est présenté le château ?
Il est présenté comme un lieu de pacotille (camelote) où règnent une société féodale et une philosophie presque grotesque (comique).- L’Allemagne est le pays de Leibniz, principal philosophe et théoricien de l'Optimisme que combat Voltaire.
- La Westphalie est la province la plus pauvre.
2) Pourquoi la présentation du château apparaît-elle comme ironique et moqueuse ?
Le nom est ridicule : « Thunder-ten-tronckh », sons durs, germaniques, Thunder = tonnerre, allitération en « t » = idée de cacophonie (bruit, vacarme). On s’attend à des personnages très riches : ils règnent en fait comme des seigneurs, parce que le château a une porte et des fenêtres.
C’est une région pauvre, mais les personnages sont gras : la baronne pèse 350 livres soit environ 160 Kg, la fille est grasse mais appétissante.
Les personnages du château ont l’air faux : Candide apparaît comme le héros au milieu de tout cela, c’est le bâtard, le naïf.
En choisissant le château comme un paradis, Voltaire souligne la médiocrité de cet idéal et l'aveuglement de ses héros: il donne une leçon de relativité entre la réalité et l'idée que les hommes s'en font.
Critique de la société féodale : Voltaire oppose la prétention de richesse (grande salle, meute, piqueurs, grand aumônier, termes ou titres nobles) et la basse réalité (simples ornements de tapisserie, chiens de basse-cour, palefreniers, vicaire). Les serviteurs même, tout en affublant le baron du titre pompeux de monseigneur, sans gêne ni malice, rient de ses contes. Leur respect a des limites, tout se déroule dans une ambiance à la fois calculée et familiale.
La satire sociale atteint son point culminant avec l'exigence des quartiers de noblesse, qui annonce que derrière la bonhomie des riches se cachent des exigences et des préjugés très âpres et absurdes : un honnête homme est refusé comme époux, parce qu'il ne peut prouver que 71 quartiers (nombre d'ancêtres nobles).
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